Micro-algue toxique ostreopsis dans la mer

Algues toxiques : des chercheurs étudient les propriétés du chanvre

Au Pays basque et dans le monde, la prolifération des algues toxiques devient un véritable fléau. Connue sous le nom scientifique de ostreopsis et originaire des eaux chaudes des Caraïbes, la micro-algue océanique provoque des fortes fièvres et des détresses respiratoires élevées. Un phénomène encore à l’étude, que l’on explique cependant par le changement climatique. Pour protéger les populations, plusieurs recherches sont à l’œuvre, et notamment celles effectuées autour du chanvre et du potentiel assainissant de la plante.

Le fléau des algues ostreopsis au Pays basque

Depuis quelques années, un phénomène inquiétant apparaît sur les côtes basques. Un sujet bien connu, cependant encore très peu communiqué. La micro-algue toxique nommée ostreopsis, provenant des eaux chaudes des Caraïbes, prolifère à présent en métropole au Pays basque. L’algue est connue pour sa nocivité et sa propension à créer des troubles respiratoires et des états grippaux. Régulièrement, pour des raisons de sécurité, les municipalités se voient donc obligées de fermer les plages et d’interdire la baignade à la population. Connue depuis de nombreuses années en océan Atlantique, l’algue ostreopsis semble peu à peu élire domicile en Méditerranée. Une expansion surprenante pour un microorganisme raffolant des eaux chaudes, profondes et des milieux calmes. Des caractéristiques qui ne correspondent ni aux côtes basques, ni à la Méditerranée.

Malgré les études encore en cours sur l’apparition des algues ostreopsis au Pays basque, de nombreux chercheurs attribuent d’ores et déjà le phénomène au réchauffement climatique. La biodiversité se dérègle, bouleversée par des changements de paramètres globaux. L’algue toxique s’installe ainsi au Pays basque pour profiter des côtes métropolitaines qu’elle considère aujourd’hui idéale pour sa prolifération. Quoiqu’il en soit, son apparition près de la population est très inquiétante. De nombreux nageurs, sauveteurs ou surfeurs ont rapporté des irritations de la gorge, des réactions cutanées et des états grippaux. Dans les cas les plus graves, l’algue peut provoquer une insuffisance respiratoire. Un phénomène préoccupant, qui témoigne d’un réchauffement climatique plus que jamais d’actualité. Aujourd’hui, certains chercheurs tentent d’enrayer la prolifération de l’algue, notamment grâce au chanvre. Connu maintenant depuis quelques années pour sa molécule CBD, le chanvre possède des propriétés multiples qui n’ont pas fini de nous étonner.

Le chanvre à l’étude pour lutter contre les algues toxiques

Aux États-Unis, en Floride, des chercheurs s’intéressent à la lutte contre les algues toxiques et tentent de trouver un moyen efficace pour stopper leur prolifération. Le chanvre est ainsi étudié de près pour ses vertus assainissantes, et fera bientôt l’objet d’une expérience dans les cours d’eau de Floride. Un tapis de cluture de la plante sera installé dans les profondeurs, de sorte à pouvoir tester sa capacité à éliminer la pollution qui nourrit les algues toxiques. Les racines du chanvre aspirent l’azote et le phosphore présent dans l’eau, des nutriments servant à la prolifération de l’algue.

Depuis quelques années, le chanvre est reconnu d’utilité publique. D’abord considéré pour sa molécule psychoactive THC, la plante est désormais utilisée pour ses vertus therapeutiques que présentent le CBD (cannabidiol) et maintenant le CBG ( le cannabigérol ). Contenant moins de 0,2 % de THC, ce chanvre d’un nouveau genre ne présente aucun danger pour la santé. Mieux que cela, il est à présent reconnu pour ses vertus apaisantes, relaxantes et aujourd’hui à l’étude pour sa propension à guérir les maladies dégénérescentes telles qu’Alzheimer ou la maladie de Huntington.

Les micro-algues ne concernent pas uniquement la France. De nombreux pays du monde déplorent la présence de l’ostreopsis sur leurs zones côtières. Et si l’on s’intéresse depuis peu à ce phénomène, il ne semble pourtant pas dater d’hier. Selon certaines données de l’Unesco, de nombreux pays et villes seraient touchés depuis 1990, parmi lesquels : le Japon, la Corée du Sud, Hong Kong, les Pays-Bas et l’Inde. Selon un rapport provenant de l’université de Floride, l’algue toxique coûte 22 millions de dollars par an du fait des problèmes de santé survenant à son contact, provoque des odeurs nauséabondes et tuent la vie marine.

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